samedi 22 octobre 2016

Soeur Richard (Rue)

La rue Soeur Richard va de la Place Soult jusqu'à l'avenue Lieutenant Jacques Desplats (ou plutôt passant dessous, puisqu'elle rejoint la rue Ernest Barthes, et se prolonge par la rue du Pont de Brassac).

Soeur RICHARD (Madeleine) "fit des dons pour transformer la maison de Jacques Fournials en hôpital. Elle y consacra 62 ans de sa vie" (in Toponymie des Rues de Castres, Louis Montagut, 1979).

Cette explication est un peu rapide... Qui est donc ce Jacques Fournials ?
L'Étude historique sur Jean-Sébastien de Barral, évêque de Castres, 1752-1773, par Anacharsis Combes, nous en apprend plus sur cet homme :
"Ce fut en 1714, au moment où la ville grosse d'un trop plein d'habitants cherchait à en rejeter une partie hors de murs de sa primitive enceinte, que Jacques Fournials, chanoine, mourut, laissant sa maison pour servir de siège à un nouvel hôpital, avec les rentes nécessaires à sa prospérité. Cette donation permit de colloquer les malades hors des fossés de la ville, du côté du levant, vis-à-vis le cimetière de la Paroisse Saint Jacques."

Le site du CHIC Castres-Mazamet apporte des précisions sur l'histoire de l'Hôtel-Dieu :

"L'Hôtel Dieu qui s'appelle actuellement la Villégiale Saint-Jacques fut ainsi fondé en 1269 par un certain Pierre DERT afin d'accueillir les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle qui faisaient étape à Castres pour y vénérer les reliques de Saint-Vincent. D'abord édifié sur le terrain qui forme la place Fagerie, il fut tranféré en 1724 en son emplacement actuel dans une maison léguée par le chanoine Jacques FOURNIALS. Au cours du demi-siècle suivant, le renforcement de la garnison, l'installation des soeurs de Saint-Vincent-de-Paul (1765) et l'action des Docteurs ICART et PUJOL contribuèrent à son développement. Au XIXème siècle, de nouvelles constructions ont été entreprises à l'initiative des Soeurs RICHARD, AUDENET et PECHAUT et de l'administration militaire. Aujourd'hui résidence de retraite médicalisée (Prix national 1994 de l'innovation), la Villégiale Saint-Jacques abrite aussi l'Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI)."


A noter dans cette rue :
La maison natale de Jean Jaurès, né à Castres le 3 septembre 1859, se situe au n°5 de cette rue Sœur Richard (anciennement rue Réclusane). Elle se signale par une plaque commémorative : " Ici est né le 3 septembre 1859 Jean Jaurès". Cet édifice est inscrit au titre des monuments historiques.

Jean Jaurès est né de Jules Jaurès, négociant, et de Marie-Adélaïde Barbaza. Jean Jaurès eut un frère Louis, et une soeur Adèle, qui vécut seulement quelques mois.
Sur Jaurès dans le Tarn, on peut se reporter à ce site : http://www.lindigo-mag.com/Sur-les-pas-de-Jaures-dans-le-Tarn_a578.html

photo Google Street
L'ancien nom de cette rue était rue Réclusane.
On trouve également à Toulouse une rue Réclusane.

"Son origine provient du verbe occitan «reclaure» qui signifie reclure, s'enfermer.
Au XIVe siècle, la vie religieuse était très intense. On trouve les «reclus», religieux mystiques et contemplatifs soit dans des monastères, soit vivant seuls chez eux" (source : http://www.ladepeche.fr/article/2003/07/30/187478-rue-reclusane.html).

Autres précisions, dans les Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, Volume 3 :

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