mardi 25 octobre 2016

Sergent Bobillot (Rue)

Cette rue porte le nom d'un héros colonial, Jules Bobillot (1860-1885), sergent français qui s'illustra lors de la bataille de Tuyên-Quang, au Tonkin. Il fut victime des Pavillons noirs.


Jules Bobillot est né à Paris le 10 septembre 1860, où il grandit et fit ses études.
"Jules Bobillot se lance alors dans le journalisme et la littérature. Il est, en particulier, hors de ses articles de journaux, l’auteur de plusieurs romans et de trois pièces de théâtre dont « Une des ces Dames » et « Jacques Fayan ». L’une sera jouée avec un certain succès. Il poursuivra cette activité durant cinq ans.
A 23 ans, en 1883, il va s’engager au 4ème Régiment du Génie à Grenoble, où compte tenu de ses brillantes études et de ses aptitudes il obtient rapidement le grade de Sergent. En 1884, il se porte volontaire pour le Tonkin, où la France envoie un Corps expéditionnaire pour combattre les Chinois.
" (source)

source
"En 1882, le gouvernement chinois réclame l’évacuation des français. Le 23 novembre, la garnison de Tuyên Quang (Tonkin) au sud de Hagiang, est assiégée par des unités d’élite chinoises. Le sergent Bobillot, chef du détachement du 4e génie résiste pendant plus d’un mois. Grièvement blessé, il voit cependant sa garnison tenir jusqu’à sa délivrance le 3 mars. Transféré à l’hôpital d’Hanoï, il décède le 18 mars 1885" (source).

"Il devient rapidement un héros colonial, symbole du patriotisme promu par la Troisième République. Ses cendres ont été ramenées au cimetière Saint-Roch à Grenoble en 1966." (source)

A ce propos, certains s'indignent de cette "récupération" faite par la IIIe République pour sa politique coloniale : A lire ICI (in Rue des salauds: L'histoire leur a donné une rue... et pourtant !)

Dans Le rire moderne, d'Alain Vaillant, on lit également cette analyse :


Celui qui suit est également assez moqueur, notamment sur les motivations du Sergent Bobillot (in Sur une étoile de Marcel Schneider) :

Il y a sans doute du vrai dans ces analyses, mais c'est au fond très injuste pour les soldats français morts au Tonkin, et pour le Sergent Jules Bobillot en particulier.

Dans sa Nouvelle Histoire de la Légion étrangère, Patrick de Gmeline raconte le siège de Tuyên-Quang, et le rôle de Bobillot et de ses sapeurs en particulier.
A LIRE ICI.


On lira également ICI un témoignage très émouvant sur Jules Bobillot.

"Le Sergent Bobillot est désormais connu par les rues rue à son nom dans de nombreuses localités, notamment Béziers, Cannes, Courbevoie, Montreuil (Seine-Saint-Denis), Nancy et Paris" (source)
... et aussi Castres qui s'est associé à cet hommage.

A Castres, cette rue, sans issue, donne dans la rue Soeur Audenet, juste en face de l'entrée du Stade Pierre-Antoine.


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